Le cheval de Mérens, fleuro de l’Ariège

La belle chaîne des Pyrénées sépare le Sud-ouest de la France avec l’Espagne. Elle s’étend sur une distance rectiligne de 430 km et sur une superficie qui peut aller, au plus large, jusqu’à 80 km. Du fait de ses montagnes escarpées et de la rudesse de leur climat, la nature est restée maître dans ces régions qui comptent encore parmi les plus vertes et les plus belle de France. C’est dans ces montagnes verdoyantes que vit et prospère une monture bien française : le Cheval de Mérens.

Une origine préhistorique

Ce cheval français est originaire de la haute vallée de l’Ariège. Du fait de la difficulté d’accès de cette zone, le patrimoine génétique des Mérens a longtemps été préservé. On fait remonter les traces de son existence remontent à 60 000 ans avant notre ère. Des peintures rupestres, découvertes dans la grotte de Niaux, illustrent des chevaux ayant les mêmes caractéristiques que cet attachant destrier.

Cet animal rustique a été domestiqué à l’âge du néolithique. D’abord utilisé par les Romains comme cheval de bât, sa robustesse l’a emmené, par la suite, sur les champs de bataille. Il servira ensuite de cheval de trait chez les agriculteurs et les miniers.

Description, caractéristiques, tempérament

Autrefois appelé Poney ariégeois ou Poney Mérens, il a été retiré de la catégorie des poneys en 1998 pour être classé cheval de sang, d’où sa dénomination actuelle : cheval de Mérens, Mérens ou Mérengais. Sa hauteur au garrot fait généralement entre 1,45 m (femelles) et 1,55 m (mâles).

Sa robe noire zain est composée de poils fins et brillants. Ses crins très fournis, drus ou ondulés, sont portés longs. Sa tête est très expressive, et le chanfrein est rectiligne et légèrement concave. Une barbe foisonnante pousse sous sa joue, et ses oreilles sont très poilues. Ses fanons abondants sont caractéristiques des chevaux de trait. Le corps du Mérengais comporte un dos long et large. Les cuisses sont très musclées, ses membres solides comportent à leurs extrémités des sabots très résistants en corne noire.

Cette espèce de cheval, endurant, agile et robuste, a longtemps été le compagnon des « Montagnols » (agriculteurs de montagne). Doté d’un tempérament doux et volontaire, il s’avère être très dévoué à son maître, s’il a été bien éduqué.

Un cheval apte à toutes les tâches

En raison de leur sobriété et de leur bon caractère, les Mérens ont été utilisés dans de nombreux domaines. Après la motorisation, cette race de cheval a été élevée pour sa viande, d’où son déclin. Aujourd’hui, les initiatives prises en faveur de la sauvegarde de cette race de cheval rustique se sont avérées un franc succès.

Quant aux fans et aux amateurs du Mérens, cavaliers débutants et confirmés apprécient tous son pied sûr et son calme lors des randonnées ou des activités en extérieur. Mais les compétences du Mérens ne s’arrêtent pas là. Il est, en effet bien présent dans les disciplines équestres sportives: épreuves de TREC, CSO, dressage, concours complet, spectacle, endurance…C’est même LE cheval polyvalent par excellence. Les éleveurs sont unanimes : il n’a plus à de démontrer ses aptitudes ; son long patrimoine génétique et les grandes qualités de son standard sont de son côté.